Historique
Le premier ouvrage fut construit en 1887. Il était constitué d’un seuil en bois, et permettait d’alimenter une dynamo implantée en rive droite du Chéran. M. Mugnier, propriétaire à l’époque, fait une demande en 1889 pour la construction d’un ouvrage en béton, qui a ensuite été surélevé en 1904.
Cette centrale a permis à Alby-sur-Chéran d’être une des premières communes de France à bénéficier de l’électricité.
L’usine, reprise par M. Jean Martin, a cessé sa production d’électricité en 1935. Le site fut abandonné en raison de l’instabilité géologique des versants. En 1998, le barrage est à l’abandon et le seuil est particulièrement détérioré avec une importante fosse aval, des infiltrations dans le cœur de l’ouvrage et des brèches où l’eau du Chéran se fraie un passage.
Entre fin 1998 et milieu 1999, ce seuil, indispensable à la stabilité du Pont Vieux, a fait l’objet de travaux de réfection, avec notamment la mise en place d’une passe à poissons et d’une passe à canoë.
Le site est désormais transformé en belvédère sur le Chéran. Les ouvrages d’amenée d’eau et de dessablage ont été remblayés et la centrale démantelée.
Les derniers grands travaux remontent à 2016 avec l’ajout de 3 bassins à la passe à poissons pour améliorer sa franchissabilité.
Redonner vie à l’aménagement
En 2021, un porteur de projet propose à la commune d’Alby-sur-Chéran de rééquiper le seuil d’une centrale hydroélectrique. Suite à cette sollicitation, la commune décide de mettre en place un appel à manifestation d’intérêt (AMI) afin de sélectionner un développeur à même d’étudier la faisabilité d’aménagement de ce seuil pour la production d’une électricité renouvelable et locale.
La SEM Syan’EnR, appuyée par le bureau d’étude Hydrostadium, répond à l’AMI, et sa candidature est retenue par la commune en septembre 2021.
Le projet
Le projet envisagé consiste à implanter une nouvelle centrale hydroélectrique au niveau du seuil, en conservant un maximum d’éléments existants : seuil, passe à poissons, maçonnerie restante.
Plusieurs options techniques sont étudiées, avec notamment plusieurs types de turbines possibles : vis hydrodynamique ou Kaplan.
D’une puissance envisagée d’environ 250 kW, elle serait capable de produire environ 1 250 MWh par an, soit l’équivalent de la consommation électrique (hors chauffage) de 500 ménages.
Les enjeux pour ce projet sont nombreux, et nécessiterons de réunir tous les acteurs et usagers du Chéran : pêcheurs, kayakistes, promeneurs, etc. Des enjeux techniques sont aussi identifiés, et vont nécessiter des études poussées afin de valider la faisabilité du projet : état de l’ouvrage existant, mouvements de terrains, enjeux de continuité piscicole et sédimentaire, accessibilité du site, etc.
Cet aménagement se fera en concertation et en collaboration étroite avec la commune et les acteurs citoyens locaux, avec la volonté de Syan’EnR d’intégrer dans la future société de projet la Centrale Villageoise locale : Perle